Monter un mur en parpaings

Les blocs béton également appelés « parpaing », « agglo » ou « moellon » selon les régions sont les matériaux de construction de base pour l’édification d’un mur ou d’un muret. Économiques, simples à utiliser, sains, durables, solides et résistants, ils peuvent être creux, allégés, d’angle ou pleins. Comme tous les chantiers, il faut être très rigoureux sur le choix du parpaing et bien préparer son chantier avant de se lancer. Une fois achevé, le mur peut être recouvert d’un enduit ou d’un parement selon les goûts et les envies. Dans tous les cas, toutes les customisations sont possibles. Quelles sont les principales étapes pour construire comme il se doit un mur ?

Les étapes pour construire un mur en parpaing

Avant de commencer, il convient de s’assurer que les conditions climatiques sont favorables. Il ne doit pas faire ni trop chaud, ni trop froid. En parallèle, mieux vaut également éviter les périodes de gel, de pluie ainsi que les périodes venteuses. Ensuite, mieux vaut vérifier que l’outillage est au complet.

Le matériel utile et nécessaire

A l’image du peintre qui a besoin de pinceaux, de rouleaux, de peinture notamment, il convient de disposer d’une auge, d’une bâche, d’un cordeau à poudre, d’une équerre à tracer, d’un fil de plomb, d’une paire de gants et des lunettes de protection, d’un mètre, d’une masse, d’une truelle de maçon, d’une pelle, d’une pioche, de piquets et de planches en bois, d’une règle en aluminium, d’un niveau à bulle, mais aussi d’un seau de maçon. En parallèle, selon les dimensions du mur à bâtir, il faut du ciment, du gravier, du mortier, mais aussi une bétonnière. Quant aux parpaings, en général il faut en compter dix par mètre carré.

Étape n°1 : la délimitation

Il convient donc de délimiter ensuite l’emplacement exact du mur en plantant autant de piquets en bois dans le sol tout autour du mur. Derrière chaque extrémité, enfoncer deux chevrons à environ 80 centimètres les uns des autres. Puis, fixer une planche en bois. Relier également les piquets entre eux à l’aide de cordeaux bien tendus et vérifier que les cotes soient bonnes. Cela permet dès lors de visualiser l’emplacement du mur et de modifier éventuellement son profilé si cela s’avère nécessaire. En effet, une fois les fondations réalisées et les premières rangées posées, il sera trop tard et tout sera à refaire. Cette étape demande du temps et de la minutie certes, mais au final, le rendu sera parfait.

Étape n°2 : les fondations

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Les fondations doivent avoir une largeur d’au moins 40 centimètres. En général, elle est en moyenne comprise entre deux à trois fois la largeur du mur. Concernant la profondeur des fondations, cela dépend de la hauteur du mur, de la nature du sol notamment. Pour l’exemple, un muret qui fait trois parpaings de haut demande une fondation de trente centimètres de profondeur.

Creuser ensuite à l’aide d’une pelle ou d’une pioche en allant du centre vers les bords. Au fur et à mesure, que s’opère le décaissement, il convient de vérifier l’aplomb de chaque côté avec le fil à plomb, mais aussi d’utiliser le niveau pour avoir un sol bien plat. Si cela s’avère nécessaire, il suffit de creuser afin d’égaliser et de rectifier le niveau au besoin.

Bêcher le fond et couler une couche de béton de propreté d’environ quatre centimètres d’épaisseur, obtenue en mélangeant du ciment, du sable sec, des gravillons et un peu d’eau dans la bétonnière. Une fois que cette couche est sèche, il convient de couler la semelle de fondation. Disposer sur tout le pourtour des cales sur lesquelles des équerres de liaison seront posées. Puis, couler et lisser la semelle de béton sur le ferraillage. Laisser sécher au moins une semaine.

Étape n°3 : l’édification du mur

Placer des piquets à chacun des angles à l’aide d’une masse avant de les relier avec un cordeau pour faciliter l’alignement horizontal des rangées de parpaings. Au fur et à mesure que le mur est posé, le cordeau est surélevé. Déposer une couche de mortier d’environ deux à trois centimètres d’épaisseur à l’aide d’une truelle avant de déposer la première rangée de parpaings les alvéoles vers le bas. Tapoter délicatement avec une massette et vérifier la verticalité avec un fil à plomb et un niveau à bulle. Un écart d’un centimètre doit être présent entre chaque parpaing. Remplir les joints verticaux avec du mortier à l’aide d’une truelle et couler le mortier sur la partie haute. Lisser les joints en fonction de ses envies : plat, arrondi ou creux à l’aide d’une truelle spécifique. Pour la deuxième rangée, poser les parpaings à cheval sur les deux d’en dessous et procéder comme pour la première rangée. Selon les besoins, il faut couper un parpaing en deux.